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La première étape : mettre fin à l’incarcération de masse dans les prisons fédérales

Jun 06, 2023Jun 06, 2023

Cette note décrit pourquoi les réformes incluses dans la loi First Step ont été jugées nécessaires pour faire progresser un système fédéral de détermination des peines plus équitable et réduire la taille de la population carcérale fédérale.

Lié à : Défense fédérale, incarcération, politique en matière de drogues, justice raciale

En 2018, le Congrès a adopté et le président de l'époque, Donald Trump, a signé la loi bipartite First Step Act, un projet de loi de réforme radicale de la justice pénale conçu pour promouvoir la réhabilitation, réduire la récidive et réduire les peines excessives dans le système pénitentiaire fédéral. Les législateurs et les défenseurs des deux partis politiques ont soutenu le projet de loi, le considérant comme une étape nécessaire pour remédier à certains excès punitifs des années 1980 et 1990.1

La First Step Act comprend une série de réformes en matière de détermination de la peine qui ont rendu rétroactive la Fair Sentencing Act de 20102, renforcé le pouvoir discrétionnaire du juge, créé des crédits de temps gagnés, augmenté les bons crédits de temps, réduit certaines peines minimales obligatoires et élargi la soupape de sécurité qui permet aux personnes ayant des peines les condamnations antérieures mineures purgent une peine inférieure à celle précédemment prescrite.

La loi First Step Act vise également à élargir les possibilités pour les personnes incarcérées dans les prisons fédérales de participer à des programmes de réadaptation pour soutenir leur réussite après leur libération. La loi vise à réduire les risques de récidive en incitant les personnes incarcérées à s'engager dans des programmes de réadaptation et d'éducation rigoureux et fondés sur des données probantes. En échange et sur la base d'une évaluation favorable du risque pour la communauté, ils peuvent bénéficier d'une possibilité plus rapide d'être libérés dans les services correctionnels communautaires.

Le ministère de la Justice (DOJ) rapporte jusqu’à présent des résultats prometteurs. Le taux de récidive parmi les personnes ayant bénéficié de la loi est considérablement inférieur à celui de celles qui sont sorties de prison sans bénéficier de la loi. Parmi les près de 30 000 personnes3 dont la libération a été accélérée par le First Step Act, près de neuf sur dix n’ont pas été de nouveau arrêtées ou réincarcérées.4 Ce taux de récidive de 12 % contraste fortement avec le taux de récidive plus typique de 45 % parmi les personnes libérées de prison. prison fédérale.5

Source : Département américain de la Justice. (2023). Rapport annuel de First Step Act.; Bureau de responsabilité du gouvernement américain (2023). Prisons fédérales : le Bureau des prisons devrait intensifier ses efforts pour mettre en œuvre son système d'évaluation des risques et des besoins.

La majorité (58 %) des personnes libérées en vertu du First Step Act purgeaient une peine pour un délit de trafic de drogue.6 Au sein de ce groupe, 13 % ont été de nouveau arrêtés ou réincarcérés depuis leur libération. En comparaison, 57 % des personnes libérées par l’État pour trafic de drogue ont récidivé dans les trois ans.7

Cette note décrit pourquoi les réformes incluses dans la loi First Step ont été jugées nécessaires pour faire progresser un système fédéral de détermination des peines plus équitable et réduire la taille de la population carcérale fédérale.

Le First Step Act est le résultat de nombreuses années de plaidoyer, de négociations et de compromis de la part d’un large groupe de partisans qui s’étendaient de la Maison Blanche aux couloirs des prisons. Comme son nom l’indique, il s’agissait d’un premier pas vers l’élimination des méfaits de l’incarcération de masse au niveau fédéral.

En grande partie à cause d’une série de politiques fédérales draconiennes commençant par la loi sur la lutte contre la criminalité globale de 1984 et se poursuivant avec une série de politiques peu judicieuses jusque dans les années 1990, la taille de la population carcérale fédérale a été multipliée par six avant de commencer à diminuer en 2014.8

Une part importante de la croissance des prisons fédérales était due aux sanctions sévères pour les infractions liées aux drogues.9 En 1980, les peines pour infractions liées aux drogues représentaient 47 % du total des admissions dans les prisons fédérales ; en 1991, 86 % des nouvelles peines fédérales concernaient des infractions liées aux drogues.10 Les peines d’une durée indéterminée ont été remplacées par des peines minimales obligatoires, des lois sur les trois fautes et l’abolition de la libération conditionnelle.11

L’impact de ces politiques a touché de manière disproportionnée les personnes de couleur, en particulier les Noirs américains, dont la représentation a fortement augmenté au sein de la population carcérale fédérale au cours de cette période.12 Alors même que les peines sévères étaient favorisées, les administrations pénitentiaires ont pour la plupart abandonné l’idée que la réhabilitation et l’éducation la programmation en prison entraînerait une baisse des taux de récidive à la libération, malgré des preuves solides du contraire.13 Le déficit de financement du Congrès a également contribué aux réductions des programmes.